Téléconsultation quel matériel ?
Le passage à la téléconsultation connaît un certain succès, surtout depuis que les mesures de confinement ont été mises en place. Son usage, qui tend à se généraliser, pourrait demeurer après le déconfinement et nombreux sont les médecins qui commencent à s’équiper pour répondre aux demandes de leurs patients. Chacun voit là le moyen de gagner du temps, d’économiser des déplacements et de s’épargner le risque d’être contaminé par d’autres patients. La téléconsultation est plus simple à mettre en place, voici comment procéder.
L’équipement informatique
Pour que la téléconsultation soit possible, il faut que la connexion Internet soit stable et avec un débit suffisant, du côté du praticien, comme du côté du patient. Si l’un ou l’autre se situe dans une zone mal desservie ou une zone blanche, la connexion sera difficile à établir et risque d’être coupée. Si la téléconsultation se passe par l’intermédiaire d’un smartphone, il faut que la réception soit en 4 G.
Les médecins peuvent conserver l’ordinateur qu’ils utilisent au quotidien, à la condition qu’il soit compatible avec les navigateurs Internet à jour, comme Firefox, Chrome ou Safari. Il peut également s’agir d’une tablette, voire d’un smartphone.
Il faut un micro et une caméra pour communiquer avec le patient. Elle peut être intégrée au matériel dont est équipé le médecin et c’est le plus souvent le cas pour les ordinateurs portables, tablettes et smartphones. Si l’ordinateur fixe n’est pas pourvu d’une caméra et d’un micro, il suffit d’acheter une webcam et un kit micro. Le tout ne dépasse pas quelques dizaines d’euros.
Si vous souhaitez vous équiper d’un matériel plus sophistiqué, il existe des équipements muraux avec écran géant qui vous permettent en plus de stocker votre matériel. Les chariots de téléconsultation sont eux spécifiquement conçus pour déplacer votre équipement au travers de votre cabinet, voire de pièce en pièce.
Vous avez également à disposition la solution de la mallette si vous vous déplacez fréquemment. Elle intègre une tablette munie de ports USB, d’une webcam et de haut-parleurs, et vous permet de ranger vos instruments.
Le logiciel de téléconsultation
Le médecin doit choisir une solution de téléconsultation qui lui permet de se connecter au patient. Il existe des dizaines d’éditeurs de ce type de logiciels. Ils peuvent proposer un système qui traite de la consultation seule, ou une solution qui intègre un logiciel médical plus complet.
Le tarif peut être établi à la consultation, avec un coût de 1 à 2 €, ou au forfait, qui peut aller de 40 à 100 €. Les médecins ayant un doute quant à la meilleure solution à choisir peuvent tester les logiciels qui proposent des périodes d’essai gratuites, avant de se décider.
La feuille de soins pour le remboursement par la sécurité sociale peut être établie durant la téléconsultation.
Les outils de consultation connectés
Un logiciel de téléconsultation peut vous proposer de réaliser votre consultation en direct, en visioconférence entre deux médecins dont l’un est auprès du patient et prend des mesures par l’intermédiaire d’appareils connectés.
Vous avez le choix parmi près d’une cinquantaine d’appareils connectés :
- tensiomètre
- stéthoscope
- otoscope
- appareil ECG
- moniteur de signes vitaux
- colposcope
- oxymètre
- spiromètre
- sonde doppler, etc.
La sécurisation des données
Le partage et le stockage des données doivent être parfaitement sécurisés. La HAS – la Haute Autorité de la Santé – a émis plusieurs recommandations à ce sujet :
- le médecin doit utiliser une messagerie de santé sécurisée, et jamais sa messagerie personnelle
- la plateforme de partage des données doit garantir les conditions de confidentialité et de sécurité de l’ensemble des données, et notamment des données de santé
- si les données sont externalisées, l’hébergeur sélectionné doit être certifié ou agréé pour l’hébergement, le stockage et la conservation de données de santé
- les vidéotransmissions doivent également être sécurisées